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Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, lettres et sciences au Canada
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22.   En Colombie-Britannique, nous avons aussi éprouvé le regret d'apprendre la perte, par la dispersion ou la vente, bien souvent aux États-Unis, d'objets qui devraient se trouver dans les musées canadiens. C'est ainsi que plusieurs collections précieuses ont disparu. Au moment de notre visite, une collection d'art indien évaluée à $50,000 était à vendre, et l'on craignait qu'elle ne trouvât pas d'acheteur au Canada. On attribue ces pertes, peut-être un peu trop sévèrement, à l'ignorance et à l'apathie de la collectivité plutôt qu'à son manque de ressources financières. On nous a également rappelé, en Colombie-Britannique, que les totems disparaissent très rapidement dans cette province. Autrefois c'était par suite des ventes qu'on en faisait et actuellement on peut accuser la négligence et l'indifférence. L'Université de Colombie-Britannique réagit contre cette tendance. Elle a réuni et installé dans ses jardins plusieurs totems qu'elle a recueillis dans diverses parties de la province. Ces souvenirs des Indiens les plus évolués de l'Amérique du Nord sont fort recherchés dans d'autres pays; nous avons même appris qu'avant la guerre la plus belle collection de totems se trouvait à Berlin.

23.   Une des causes principales de l'abandon d'un matériel qui devrait se trouver dans les musées, cause qui n'est pas tout à fait étrangère à l'indifférence dont les Canadiens se reconnaissent coupables, c'est le manque d'espace convenable où loger les collections. Bien peu de musées canadiens possèdent des immeubles appropriés et réfractaires au feu. La plupart sont installés dans des locaux de fortune et temporaires. Non seulement manquent-ils d'argent pour ajouter à leurs collections, mais ils n'ont même pas d'espace pour conserver les objets qui leur sont offerts gratuitement. La succursale de l'Alberta de la Canadian Handicrafts Guild nous dit que de précieuses collections indiennes sont encore entre les mains de particuliers. Un musée provincial pourrait les obtenir aux fins d'exposition et s'en porter éventuellement acquéreur; mais il n'existe pas de musée provincial en Alberta et ces collections précieuses tant pour la province que pour toute la nation, pourront fort bien être dispersées ou vendues à l'étranger. La Guild elle-même a en entrepôt une collection de travaux d'artisanat qu'elle ne peut exposer, faute d'espace. Et l'espace d'entreposage étant lui-même restreint, elle n'ajoute plus à ses collections que des objets précieux ou très rares.

24.   La York-Sunbury Historical Society et la Société historique du Saguenay se disent dans la même situation. La York-Sunbury Historical Society possède environ quatre mille objets illustrant l'histoire de la colonisation de cette région, ainsi qu'une grande collection de livres et de documents. Après avoir occupé successivement deux logements temporaires, les pièces du musée sont maintenant en entrepôt, et la collection reste inactive, dans tous les sens du terme. La Société du Saguenay, qui manque d'espace et de personnel, ne parvient que difficilement à poursuivre son travail d'aménagement de collections et d'expositions. Ses

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représentants ont fait des observations quant aux pertes et à la destruction que l'on pourrait éviter grâce à un musée local mieux aménagé.

25.   L'insuffisance ou l'absence de logement, voilà le véritable problème qui se pose aux musées canadiens. Privés de locaux sûrs et satisfaisants, ils ne peuvent s'acquitter de leurs deux fonctions principales, qui consistent à veiller sur le matériel, à éclairer et divertir le public. Nous avons appris que deux collections, petites mais importantes, l'une dans l'Ouest et l'autre à Terre-Neuve, ont subi des pertes irréparables par suite de dispersion et d'entreposage. Dans certains musées, il y un tel manque d'espace que les conservateurs eux-mêmes, et encore moins le public, ne savent exactement ce qu'ils possèdent.

26.   Toute étude des problèmes de logement et d'exposition est nécessairement liée à celui du conservateur et de ses fonctions. On nous a dit à maintes reprises combien il est difficile de trouver un conservateur (et, ajoutons- nous, combien il est encore plus difficile de lui assurer un traitement convenable). L'importance de ce fonctionnaire et les divers moyens auxquels il peut avoir recours pour tirer le meilleur parti possible de l'espace et du matériel dont il dispose nous ont été expliqués par le conservateur d'un petit musée admirablement bien tenu, celui de la Compagnie de la Baie d'Hudson, à Winnipeg. Il a souligné l'importance de choisir soigneusement les pièces des collections et de refuser d'accepter, —et à plus forte raison d'exposer, —des objets qui ne sont intéressants que par leur âge ou leur rareté. Ce musée a adopté pour principe de présenter des expositions limitées d'objets soigneusement choisis et disposés de façon à se passer de commentaires. En l'absence de l'objet authentique, on se sert d'un modèle. Il arrive parfois que la nature même de l'histoire à illustrer nécessite l'emploi d'un modèle ou d'une réplique; c'est ainsi que, dans les vitrines où sont groupés les objets rappelant les conditions historiques de la traite en 1749, on présente, à côté des fourrures, les articles qui servaient de moyen d'échange. Ces observations et d'autres de même nature nous ont portés à penser que, à cause des collections limitées et de l'espace encore plus restreint dont disposent la plupart des musées canadiens, les services de conservateurs d'expérience, contrairement à ce qu'on pourrait penser, deviennent d'autant plus importants.

27.   Le problème nous a été exposé par un organisme national de création récente, l'Association des musées canadiens. Cette association nous a donné des preuves d'un intérêt sans cesse croissant envers le travail des musées et les moyens de le rendre plus efficace. Elle s'est donné pour mission d'améliorer les services des musées au Canada par l'échange de renseignements, les expositions ambulantes et la formation de conservateurs. Toutefois, son budget annuel n'étant que de $300, la réalisation de ses projets a été sérieusement gênée par cette absence presque totale de fonds.

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28.   Nous étions particulièrement intéressés à connaître l'état des relations entre le Musée national et les groupements bénévoles qui maintiennent les musées locaux, et à trouver des moyens d'ajouter à l'utilité des services que rend l'institution nationale. Nous avons dit, dans un chapitre antérieur, que les représentants de plusieurs galeries d'art locales nous ont soumis leurs vues et que tous ont parlé des services rendus par la Galerie nationale. Par contre, très peu de musée locaux nous ont présenté des mémoires, et rares sont ceux qui ont fait mention du Musée national. Certaines sociétés bien renseignées ont fait des observations au sujet du Musée dans l'exposé de leurs opinions sur les diverses questions énumérées dans la liste de nos attributions; cependant, aucun de ces témoignages ne rélève l'existence de rapports étroits entre le Musée national et les musées locaux, sauf pour ce qui est de la collaboration importante de ses fonctionnaires à l'œuvre de l'Association des musées canadiens.

29.   Parmi les sociétés dont les mémoires font mention du Musée national, quelques-unes le considèrent essentiellement comme une institution scientifique d'ordre national, mais beaucoup plus nombreuses sont celles qui y voient plutôt un moyen d'éducation générale. Une vingtaine de groupements ont parlé des divers genres d'assistance dont les musées locaux ont besoin, et ont soutenu que le Musée national devrait offrir aide et directives aux institutions analogues partout au Canada. Il nous a semblé que, dans tout le pays, on considère les services rendus par le Musée comme insuffisants. « Le Musée national s'intéresse, je le sais, au Canada tout entier, mais il ne semble pas s'intéresser aux autres musées ou associations de musées. Il n'a jamais estimé, à mon avis, que c'était là l'une de ses principales fonctions », a déclaré un témoin(8). Interrogés sur la nature des services qu'ils réclamaient, ce témoin et ses collègues ont répondu qu'ils avaient surtout besoin de conseils. D'autres témoins ont déclaré en termes généraux que les musées locaux avaient besoin des avis de spécialistes pour l'acquisition des objets, ainsi que pour leur classement et leur présentation. On voudrait, d'une façon générale, que les membres du personnel du Musée national voyagent fréquemment dans tout le pays, et il est évident que ces déplacements seraient d'une grande utilité.

30.   Nous avons constaté, en outre, qu'il existe une demande générale de conférences illustrées au moyen de gravures, de diapositives ou de films. Trente groupements, de divers coins du pays, préconisent l'organisation d'expositions ambulantes de pièces du Musée, semblables aux expositions de la Galerie nationale. On reconnaît que le déplacement d'un dinosaure n'est pas aussi facile que celui d'un tableau, mais les magnifiques services d'exposition du Royal Ontario Museum ont apparemment suscité le désir de voir inaugurer des services analogues dans d'autres provinces. Un des groupes fait remarquer que, si les collections et les services du Musée étaient mieux connus et mieux compris, le public finirait par en être fier

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au point que personne ne s'opposerait à ce qu'on accorde au Musée les fonds nécessaires aux fins qu'il poursuit (9).

31.   On a rappelé plus haut le besoin qu'ont les musées locaux de conservateurs bien préparés; le Musée national devrait, croit-on, former des conservateurs, et ce devrait être là une de ses fonctions. Nul ne prétend qu'il doive donner des cours d'instruction proprement dits; ce qu'il faut, c'est un cours d'apprentissage dont le Musée pourrait facilement se charger. Sauf erreur, la plupart des musées locaux fonctionnent dans des conditions peu encourageantes et aimeraient voir dans le Musée national un centre d'information et d'orientation, ainsi qu'une école de formation de préposés de musées.

32.   Ces vues au sujet des fonctions du Musée national, fonctions qu'il n'est pas tout à fait prêt à remplir dans les conditions actuelles, nous ont fort intéressés. Il est évident qu'on se rend de plus en plus compte du rôle que le musée peut jouer dans la vie canadienne, ainsi que de la nécessité urgente de mettre nos efforts en commun afin de rassembler et de préserver notre matériel de musée avant qu'il ne soit trop tard. C'est dans les diverses localités que doit se faire la plus grande partie du travail; cependant, bien des témoignages indiquent que le succès de ces efforts dépend d'une collaboration suffisante de la part de l'institution nationale (9a). Pour que cette collaboration soit efficace, il nous semble évident qu'il faudrait ajouter au personnel du Musée national, lui accorder des crédits plus élevés et en général augmenter ses moyens d'action.

33.   Après avoir rédigé les chapitres qui précèdent au sujet des galeries et des musées, en nous inspirant des témoignages que nous avions officiellement recueillis, nous avons consulté le rapport sur les musées canadiens (y compris les galeries d'art) préparé en 1932 aux frais de la Carnegie Corporation par sir Henry F. Miers et M. S. F. Markham, député(10). Les auteurs avaient déjà préparé pour la même société un rapport analogue sur les musées de Grande-Bretagne. Nous croyons utile de reproduire ici les commentaires francs mais amicaux formulés il y dix-neuf ans par ces observateurs distingués et à l'esprit objectif. Il y a lieu de souligner que ce rapport, bien que publié en pleine période de crise économique, doit être envisagé comme reflétant la situation qui existait à la fin d'une ère d'expansion et de prospérité considérables.

34.   En 1932, les cent vingt-cinq musées du Canada étaient très irrégulièrement répartis d'un littoral à l'autre; il y en avait quatre-vingt-six dans les provinces du centre et, sauf ceux d'Ottawa et de Toronto, pas un seul n'était «  vraiment digne de la province ou du pays » (10a). La plupart de ces musées étaient mal logés :

« ... il faut reconnaître que la plupart des musées canadiens sont bien inférieurs, tant du point de vue des locaux que de l'équipement, à la moyenne des autres musées du continent nord-américain... Règle générale, le musée moyen, au Canada, est logé dans

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une ou deux pièces d'une université, d'un collège, dune école, d'une bibliothèque ou d'un immeuble de l'État, dont à peu près aucune n'a été conçue pour abriter un musée. L'éclairage, le chauffage et l'aération laissent à désirer, surtout dans le cas des musées, qui, dans les diverses villes de l'Ontario sont aménagés dans les sous-sols de bibliothèques » (11).

35.   Le financement de ces musées présentait ordinairement bien des aléas, et il était toujours insuffisant.

« Au Canada, trois musées seulement ont un revenu dépassant $100,000 par an: la Galerie nationale, à Ottawa, le Musée national, à Ottawa, et le Royal Ontario Museum, à Toronto. Parmi tous les autres musées de divers genres qui existent au Canada, sept seulement ont un revenu de $10,000 ou plus.

La dépense totale approximative s'établit donc comme il suit :

Musées touchant plus de $100,000 (trois) $380,000
Musées touchant plus de 10,000 (sept) 120,000
Musées touchant plus de 1,000 (dix-neuf) 30,000
Musées touchant plus de 50 (quatre-vingt-seize) 20,000
Total pour l'ensemble du Canada $550,000

Par contre, les dépenses des musées des villes de Londres et de New-York dépassent de beaucoup cinq millions de dollars dans chacune de ces villes, soit dix fois plus, et le British Museum (y compris le Musée d'histoire naturelle) à Londres, ou le Field Museum à Chicago, dépensent deux fois plus par an que tous les musées et les galeries d'art du Canada réunis » (12).

36.   Les auteurs du Rapport ont longuement étudié la question de l'absence de conservateurs bien préparés dans les musées canadiens et dont les services, à leur avis, sont d'importance primordiale. À peine une vingtaine de musées canadiens possédaient, à l'époque, des conservateurs compétents et bien formés.

« Au Canada, comme dans d'autres parties du monde, le plus important de tous les éléments dont dépend le succès d'un musée, c'est l'énergie, la compétence et l'influence du conservateur. En l'absence d'un bon conservateur, il n'y a personne pour faire un choix judicieux des objets dont a besoin le musée, ou, lorsque des dons lui sont offerts, pour écarter le superflu. Tout dépend du choix du conservateur, rémunéré ou bénévole, et de l'appui qu'il reçoit. Mais il ne peut pas toujours compter sur cet appui. Il se heurte parfois à l'indifférence des gens de la localité, voire à l'opposition des administrateurs ou du public, ou des deux. Il pourra très facilement se décourager et acquérir un complexe d'infériorité ou rechercher un autre emploi, ordinairement au sud de la frontière » (13).

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37.   Le conservateur bien préparé suivrait un programme d'acquisition ordonné, et saurait résister à la tentation d'accepter les simples curiosités et d'amasser ainsi

« . . . une collection hétéroclite de gravures allemandes, de vieux journaux, de photos jaunies de pionniers à mine rébarbative, d'instruments aratoires d'autrefois, collection qui comprenait, règle générale, un uniforme miteux ayant appartenu au général Brock ou à un colonel de l'endroit. » (14).

Il verrait aussi à assurer le logement et la conservation convenables des objets, ainsi que leur présentation satisfaisante. Il aurait pour fonction d'intéresser et de renseigner le public, de collaborer à l'instruction des enfants et de faciliter les recherches des intellectuels. On a constaté qu'en l'absence de conservateurs compétents

« . . . très peu de musées au Canada s'efforcent le moindrement d'attirer ou d'intéresser le public en général. Peu d'objets sont exposés à une fin précise; l'encombrement et le double emploi sont fréquents; les cartons indicateurs, les étiquettes, les livrets et les manuels brillent par leur absence presque totale; et enfin, ce qui n'est pas le moindre défaut, on rend aussi difficile que possible l'accès du musée, lequel, si on finit par le découvrir, n'est pas du tout ce qu'il devrait être. Une modestie paralysante, voilà la maladie dont souffrent tous les musées, de Calgary à Halifax » (15).

D'après le Rapport, une vingtaine de musées faisaient d'excellent travail [sic], mais une centaine d'autres laissaient beaucoup à désirer, et l'on en estimait le nombre insuffisant. Le Rapport se terminait ainsi:

« . . . La situation actuelle, en ce qui concerne les musées, se résume peut-être à ceci: pendant deux générations, collectionneurs et conservateurs ont consacré beaucoup de temps à la création des musées, mais le moment est venu pour une nouvelle génération de songer aux moyens d'en tirer parti »(16).
« . . . Il est indubitable que les musées et les galeries d'art pourraient devenir un puissant facteur d'éducation du peuple dans des domaines d'importance essentielle à la santé physique et morale de la nation . . . » (17).

La population canadienne ne se rend pas encore compte

« des services inestimables que les musées peuvent rendre à l'État. Nous sommes fermement convaincus que le Canada n'aura jamais un service de musées digne de son rang de grande nation tant qu'il ne dépensera pas pour ses musées au moins autant que les principales villes du nord-ouest de l'Europe et des États-Unis, et qu'il n'aura pas le courage de nommer des conservateurs de premier ordre et suffisamment rémunérés dans au moins 90 de ses 125 musées » (18).

N'oublions pas que ce Rapport a été publié il y a près de vingt ans. Il s'agit d'un relevé précis et détaillé, préparé aux frais d'une grande société qui a fait beaucoup pour favoriser la vie culturelle au Canada. On avait

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LES MUSÉES

cru, supposons-nous, que les Canadiens, une fois au courant de cette situation déplorable, s'efforceraient immédiatement de la redresser. Mais il n'en fut rien. Nous pensons qu'au cours de notre enquête (enquête superficielle, nous l'avouons, du fait que cette question malgré son importance se situe plutôt à la périphérie de nos attributions) le public en général a, pour la première fois depuis la publication de ce Rapport, manifesté son inquiétude au sujet des musées. Il suffit de comparer l'exposé de nos propres impressions avec les constatations du Rapport précité, pour voir combien l'amélioration a été faible sinon nulle. Exprimées quant à la valeur réelle, les dépenses annuelles pour les musées, par tête d'habitant, ont probablement diminué. Par ailleurs, l'importance relative du Canada dans le monde a rapidement augmenté. Si nos distingués visiteurs d'il y a vingt ans ont pu nous reprocher alors de manquer à notre devoir en tant que « grande nation », autant vaut peut-être qu'ils n'aient pas à nous juger aujourd'hui.

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*Extrait de : Canada. Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, lettres et sciences au Canada. Rapport. Ottawa : Imprimeur du roi, 1951. Reproduit avec la permission du Bureau du Conseil privé.

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