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ARCHIVÉE - Patrimoine documentaire des Autochtones

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Les soldats autochtones durant la Première Guerre mondiale

Par James Dempsey

Essai

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Le service volontaire

La survie des mœurs guerrières, ajoutée à la forte loyauté indienne envers la Couronne britannique, a finalement été bien utile pour le gouvernement canadien lors de la Première Guerre mondiale. Après avoir passé des années à essayer de supprimer l'intérêt guerrier des Indiens, le gouvernement l'encourageait et le récompensait maintenant.

Lorsque la guerre a été déclarée vers la fin de 1914, le service militaire n'était toujours pas obligatoire au Canada. Les hommes enrôlés dans le Corps expéditionnaire canadien étaient des volontaires. Ce corps était composé de plusieurs ethnies différentes, incluant des Indiens de différentes nations. Les volontaires indiens étaient inhabituels puisqu'ils étaient sous la tutelle du gouvernement et n'avaient donc pas les droits ou les responsabilités associés à la citoyenneté. On ne s'attendait donc pas à ce qu'ils s'enrôlent.

Cette impression venait de la signature des traités de l'ouest du Canada dans les années 1870. Au moment de la négociation du Traité nº 3 en 1873, les représentants indiens avaient clairement demandé à l'honorable Alexander Morris ce qu'il adviendrait des Indiens dans un cas de guerre à l'étranger. Morris avait alors répondu que les « Anglais ne demandent jamais aux Indiens d'aller se battre pour eux à l'étranger 3 ». [traduction]

En raison du précédent créé par cette promesse, le gouvernement canadien ne pouvait pas moralement demander aux Indiens de s'enrôler. Les Indiens qui se sont enrôlés l'ont donc fait volontairement. Cependant, certaines campagnes de recrutement avaient débuté d'une manière non officielle dans certaines réserves lors du déclenchement de la guerre. Deux mois plus tard, Glen Campbell, alors inspecteur en chef des agences indiennes au Manitoba, avait envisagé l'idée de former un corps de scouts ou une cavalerie irrégulière avec les soldats indiens. Plus tard, quand Campbell s'est enrôlé et est devenu lieutenant-colonel, il a réuni 500 soldats indiens sous le 107e bataillon. Plus tard, le gouvernement fédéral a encouragé la formation de compagnies et de bataillons indiens. Dans certaines régions, les Indiens étaient si bien représentés dans le contingent canadien qu'ils étaient majoritaires; comme dans la compagnie D du 114e bataillon. En outre, les Iroquois de la réserve des Six-Nations formaient la majorité des recrues du 14e bataillon canadien d'infanterie.

Partout au Canada, les communautés indiennes et métisses démontraient leur enthousiasme envers l'effort de guerre. Dans certaines réserves, pratiquement tous les jeunes hommes s'étaient enrôlés. C'était le cas, par exemple, des Algonquins de Golden Lake, chez qui seuls trois hommes admissibles sont restés dans leur réserve. Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, c'était près de la moitié des Mi'kmaqs et des Malécites admissibles qui s'étaient enrôlés. La communauté de File Hills, en Saskatchewan, a fourni presque la totalité de ses hommes admissibles. À Lake Band, en Colombie-Britannique, tous les hommes âgés de 20 à 35 ans s'étaient portés volontaires. À Winnipeg, on a déclaré que 30 Métis descendants des guerriers qui avaient combattu avec Louis Riel en 1869-1870 se sont enrôlés à Qu'Appelle.

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