Le
quartier de Bonnie Doon possède ce qu’il faut pour
devenir l’endroit à Edmonton qui serait reconnu pour
son caractère français. Que l’on pense qu’il
est situé à proximité du centre-ville, qu’on
peut se déplacer sans véhicule au centre d’achat
Bonnie Doon, à l’école Maurice Lavallée,
à l’école Gabrielle Roy, à la Faculté
St-Jean, à l’église St-Thomas d’Aquin
ou encore vers le ravin et même vers le pittoresque quartier
Old Strathcona. Ajouter à cela les organismes sur l’avenue
White et le fait que 25 % des francophones d’Edmonton ont
choisi de vivre et même souvent de travailler dans ce quartier,
et vous avez là un potentiel de développement assuré.
Le premier quartier francophone
Le quartier Saint-Joachim, situé entre l’avenue Jasper
et la 98e Avenue, entre la 110e Rue et la 117e Rue, a été
le premier berceau de la francophonie à Edmonton. Et au cœur
de ce quartier,il y a la paroisse de Saint-Joachim qui date de 1838.
La très belle histoire de Saint-Joachim a commencé
dans le Fort-Edmonton, le principal entrepôt de la Compagnie
de la Baie d’Hudson en terre albertaine. Par la suite, quatre
églises porteront le nom de Saint-Joachim.
Un très grand nombre d’associations francophones ont
été créées grâce aux efforts et
à la vision des gens de la paroisse St-Joachim. Que ce soit
la Société Saint-Jean-Baptiste (1894), la Société
du parler français (1912), le Cercle Jeanne-d’Arc (1913),
l’Association catholique de la jeunesse canadienne-française
(1913), les Bonnes amies (1926), l’Association canadienne-française
de l’Alberta (1926), les Avant-garde (1933) ou même
les premières luttes pour l’éducation française,
tout cela se passait à Saint-Joachim.
Le quartier francophone actuel
Avec le temps, le quartier francophone situé dans la région
de Saint-Joachim a traversé la rivière et est venu
se loger dans la région de Bonnie Doon pour former le quartier
francophone actuel.
Carte du quartier (celle offerte par la ville) avec explications
des différents bâtiments
1. École Maurice-Lavallée : L’école
a ouvert ses portes en 1984. Elle accueille plus de 300 élèves
de la 7e à la 12e année. Elle fait partie du Conseil
scolaire Centre-Nord.
2. Sœurs de Sainte-Croix : À la demande de Mgr Grouard,
cinq religieuses arrivent à Falher en novembre 1920 pour
prendre en main l’éducation de la jeunesse. Au fil
des années, elles s’occupent de l’éducation
au niveau scolaire et collégial, de l’éducation
aux adultes, de la pastorale paroissiale auprès des malades
et des aînés et cela, dans des dizaines de centres
franco-albertains.
3. Cité francophone : Ouvert depuis 1997, La Cité
loge les bureaux de plusieurs associations et organismes. On y trouve
également un bistro, une librairie et une imprimerie/bureau
de poste.
4. Sœurs de la charité de Notre-Dame d’Evron
: Arrivée à Trochu en 1909, la congrégation
a donné de nombreuses années de services partout dans
la province, dans les écoles, auprès des Amérindiens
et auprès des malades soignés dans leurs hôpitaux.
Leur travail auprès des étudiants et des pères
Oblats du Collège Saint-Jean, de 1911 à 1966, a été
fort apprécié de la communauté.
5. Sœurs de l’Assomption de la Vierge-Marie : Les religieuses
sont venues s’installer en Alberta en 1926. Elles ont beaucoup
œuvré dans le domaine de l’éducation française
et l’Académie Assomption d’Edmonton (1926-1971)
compte parmi leurs réalisations les mieux connues.
6. Manoir Saint-Thomas : Le Manoir a été officiellement
ouvert le 1er octobre 1982. Les aînés francophones
y trouvent un lieu de vie en français et des services dans
leur langue maternelle.
7. Filles de Jésus : Cette congrégation a pignon
sur rue dans l’arrondissement de Bonnie Doon, à la
résidence « Maple Tree » à la Villa Saint-Joseph
et à la Maison Emmaüs. Établies en 1902 au Canada
et dans l’Ouest canadien, les Filles de Jésus se sont
vouées à l’éducation de la jeunesse et
aux soins des malades.
8. Faculté Saint-Jean : Au service de l’éducation
et de la communauté francophone, la Faculté Saint-Jean
sera tout d’abord un juniorat (1908-1943), un collège
(1943-1970), un collège universitaire (1970-1977) et, finalement,
une faculté de l’Université de l’Alberta.
9. Projet de résidence et de centre de soins prolongés
: En octobre 2000, la Société des Manoirs Saint-Joachim
et Saint-Thomas obtenait une aide financière pour l’achat
de la Maison Saint-Joseph. Le projet prévoit la démolition
de l’ancien couvent des Filles de Jésus et la construction
d’un nouvel édifice pouvant accueillir 200 résidents
aînés.
10. Paroisse Saint-Thomas-d’Aquin : En août 1957, les
familles René Blais et François Baillargeon souhaitent
fonder une paroisse francophone au sud de la rivière Saskatchewan.
En septembre, appuyées d’autres familles, elles créent
le Comité canadien-français d’Edmonton-Sud et
obtiennent la permission de fonctionner comme paroisse à
partir de 1959. Jusqu’en 1980, les messes dominicales ont
été célébrées à la chapelle
du Collège Saint-Jean.
11. accès • emploi : Ouvert depuis avril 2002, le
centre d’emploi aide les francophones et les
francophiles à trouver un emploi durable et valorisant. Tous
les services sont offerts en français et gratuitement.
12. Société généalogique du Nord-Ouest
: Cet organisme francophone offre un centre de recherche à
jour et complet pour tous les généalogistes. Les livres
et les microfiches (français et anglais) qui traitent de
la généalogie mondiale sont mis à la disposition
de tous ceux qui veulent en savoir plus sur leurs origines familiales.
13. La Chambre économique de l’Alberta : Créée
en 1997, la CÉA vise à intégrer activement
les francophones à l’économie albertaine.
14. Centre 82 : En 1986, un groupe d’investisseurs francophones
achète l’édifice du Centre 82 où plusieurs
associations viennent, par la suite, y établir leur siège
social. Depuis l’ouverture de La Cité francophone en
1997, seules les entreprises et trois organismes sans but lucratif
occupent la totalité de l’édifice.
15. Centre culturel Marie-Anne-Gaboury : Créé en
1990, le CMAG regroupe plusieurs organismes francophones ayant à
cœur de favoriser l’apprentissage à vie chez les
francophones d’ici et d’ailleurs par l’intermédiaire
des technologies de l’information et de la communication.
16. Café Amandine : Ce restaurant de facture française
offre à ses clients des spécialités françaises
et canadiennes-françaises telles que la quiche, les crêpes,
la tarte Tatin, etc.
17. Centre d’arts visuels de l’Alberta : Cette galerie
d’art a pour mission de favoriser l'épanouissement
créatif des artistes et artisans francophones en facilitant
la promotion et la commercialisation de leurs oeuvres, et de participer
au développement de la communauté francophone de la
province en favorisant l'accès aux oeuvres produites.
18. École Gabrielle-Roy : Située sur la 81e rue à
Edmonton, l'école Gabrielle-Roy figure parmi les douze écoles
francophones du Conseil scolaire Centre-Nord. Cette dernière
est la seule école publique francophone de la région
d'Edmonton. En accueillant cent-soixante-cinq élèves
de la maternelle jusqu'à la septième année,
elle tend à promouvoir un partenariat de confiance entre
l'école, la maison et la communauté.
*Extraits tirés du dépliant « Un quartier se
raconte : un aperçu historique du quartier francophone d’Edmonton
» préparé par France Levasseur-Ouimet, Ph.D.
avec la collaboration des gens du quartier pour la Fête franco-albertaine
2001
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