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ARCHIVÉE - Patrimoine documentaire des Autochtones

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Les soldats autochtones durant la Première Guerre mondiale

Par James Dempsey

Essai

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Les réactions du gouvernement aux recrues indiennes

Les réactions de la communauté non indienne et des bureaux gouvernementaux à la contribution des recrues indiennes étaient généralement très encourageantes et parfois empreintes de paternalisme. Le surintendant général des Affaires indiennes, Arthur Meighen, a fait part de cette impression dans son rapport annuel de 1917 dans lequel il disait :

C'est plutôt inspirant de voir les descendants des habitants autochtones de ce continent, que nos ancêtres se sont appropriés encore récemment, offrir volontairement de sacrifier leurs vies sur les champs de bataille européens avec des hommes de notre propre race, pour la défense de nos idéaux et de voir en leur dévotion un exemple éloquent des avantages de la domination britannique sur un peuple autochtone 6. [traduction]

Après la guerre, M. Meighen avait noté dans son rapport de 1918 que « les Indiens avaient effectivement fait très bonne impression ce qui devrait leur valoir l'estime de leurs concitoyens et de nos Alliés…et devrait avoir une influence sur la vie dans les réserves 7. » [traduction] Les autres commentaires des responsables gouvernementaux touchaient surtout la loyauté démontrée par la participation des Indiens et faisaient surtout des liens avec les Indiens qui avaient combattu durant les guerres de 1776 et de 1812. Les rapports du Corps expéditionnaire canadien mentionnaient que les Indiens continuaient à préserver les traditions loyales et honorables qu'ils avaient établies au cours des trois dernières années de guerre 8. Les officiers ont donné des comptes rendus excellents mentionnant surtout le courage, l'intelligence, l'efficacité, l'endurance et la discipline des soldats indiens; ils faisaient remarquer que leur intrépidité et leur courage démontraient clairement que les Peaux-rouges ne s'étaient pas détériorés, contrairement à l'impression populaire 9.

Les Indiens étaient tout aussi enthousiastes, comme le démontraient les lettres reçues par le ministère des Affaires indiennes. Le rapport annuel de 1917 faisait d'ailleurs état du fait que le Ministère recevait des lettres de loyauté des bandes indiennes et d'Indiens à titre personnel, qui étaient pleines d'un zèle patriotique sincère et démontraient souvent un intérêt très intelligent envers les progrès de la guerre ainsi qu'une compréhension impressionnante des principes en jeu 10.

Les exploits individuels des soldats indiens et métis étaient mémorables et égalaient facilement les exploits des autres groupes ethniques présents et actifs dans la guerre en Europe. Francis Pegahmagabow, un Objiwa de Parry Island, en Ontario, fut le soldat indien le plus décoré de la guerre. Il a reçu la Médaille militaire et deux barrettes pour son courage. Le tireur d'élite métis Henry Norwest, de Fort Saskatchewan, a aussi reçu la Médaille militaire et une barrette pour son courage. Il a reçu sa première décoration pour sa participation à la bataille de la crête de Vimy en 1917. Un des membres du 50e bataillon, Norwest, a été tué par un tireur d'élite à trois mois de la fin de la guerre. Le soldat William Cleary, un Innu de Pointe-Bleue au Québec et le soldat Joseph Roussin, un Mohawk de la bande québécoise de Kanesatake, qui ont servi sous le 22e bataillon ont tous les deux reçu la Médaille militaire. Roussin était scout et a été blessé neuf fois durant son service au front. Les deux hommes ont survécu à la guerre.

Alexander George Smith fils et son frère, Charles Denton Smith, tous deux fils du chef des Six-Nations Cayuga, Alexander Smith, ont servi comme officiers. Les deux sont devenus capitaines plus tard et ont reçu la Croix militaire pour leur bravoure devant l'ennemi.

David Keesick, un Objibwa s'est aussi distingué en obtenant la Médaille de conduite distinguée pour sa capture d'une mitrailleuse allemande sans avoir tiré un seul coup de feu. D'autres Indiens ont également reçu cette médaille dont le soldat George McLean du district de l'Okanagan en Colombie-Britannique qui l'a obtenue pour avoir lancé une attaque en solo contre un groupe de soldats ennemis durant la bataille de la crête de Vimy, et Sam Glode, un Mi'kmaq de la Nouvelle-Écosse qui a personnellement délogé 450 charges de démolition en Belgique au moment où la guerre se terminait.

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